Nomination rapide et orientation du prochain gouvernement

Sébastien Lecornu a évoqué les perspectives de dissolution en les qualifiant comme s’éloignant, affirmant qu’il avait dit au président de la République que ce scénario n’était plus d’actualité.

Interrogé sur la possibilité qu’il soit reconduit à Matignon, il a déclaré: « Ce soir, je considère que ma mission est terminée. Je ne cours pas après le job ».

Une équipe sans ambitions présidentielles et une échéance 2027

Selon lui, le prochain gouvernement devra être « complètement déconnecté des ambitions présidentielles » pour 2027. « La situation est déjà suffisamment difficile. Il faut qu’on ait au fond une équipe qui décide de se retrousser les manches et de régler les problèmes du pays jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 », a-t-il ajouté.

Des enjeux sensibles: retraites et budget

Le dossier des retraites figure parmi les sujets les plus bloquants et il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu, a reconnu Lecornu. Il a aussi évoqué le malaise démocratique suscité par cette réforme: « Il faut quand même être sourd pour ne pas entendre qu’il y a des Françaises et des Français qui disent, « il y a une blessure démocratique » ». Une suspension de la réforme coûterait au moins trois milliards d’euros en 2027, a-t-il précisé.

Concernant le budget 2026, un texte pourrait être présenté en conseil des ministres lundi, objectif pour adoption par le Parlement d’ici la fin de l’année. Mais il « ne sera pas parfait » et devra faire l’objet de discussions, a promis le ministre. « C’est un budget dans lequel il y a beaucoup à débattre, car il a été conçu aussi pour permettre ce débat », a-t-il expliqué. Il a aussi exclu toute possibilité de présenter un déficit supérieur à 5 %.

Réactions autour d’Emmanuel Macron

Quant aux appels à la démission du président, Lecornu a tranché: « Ce n’est pas le moment de changer de président de la République ». Il a également rappelé le rôle institutionnel du chef de l’État: « Ne faisons pas croire aux Français que c’est le président de la République qui vote le budget », a-t-il déclaré.

Retour sur une journée décisive

Peu avant, le Premier ministre démissionnaire avait quitté l’Élysée après un entretien d’un peu plus d’une heure avec le président, au cours duquel il lui a rendu compte des dernières négociations pour identifier d’éventuels compromis gouvernementaux.

Le point sur le calendrier et les dernières tractations a été largement couvert dans les médias, et l’Élysée a néanmoins confirmé qu’un Premier ministre serait nommé « d’ici 48 heures », sans dévoiler le nom.

Perspectives et suivi

Les consultations se poursuivent dans les prochains jours afin de sortir la France de l’impasse actuelle, dans un contexte marqué par les échanges entre le pouvoir et les partis, dont le PS, et par les discussions autour des retraites et du budget.

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