Impact potentiel des accords bilatéraux sur le PIB suisse

Selon le Centre d’études conjoncturelles (BAK) de l’École polytechnique fédérale de Zurich, la Suisse verrait une perte de croissance en l’absence des accords bilatéraux et des compensations associées.

Entre 2028 et 2045, la perte de valeur ajoutée atteindrait 685 milliards de francs, dans un scénario de base où la croissance moyenne s’établirait à 1,7 % par an, un rythme qui reflète en partie l’évolution observée autour de 2017.

La perte rapportée au PIB réel par habitant serait de 4,7 %, selon l’étude commandée par Economiesuisse. L’institut estime à 235 000 le nombre d’emplois qui ne seraient pas créés en raison du manque de main-d’œuvre qualifiée issue de l’immigration. Le taux de chômage pourrait augmenter de 0,4 point.

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Pas d’effondrement brutal mais un repositionnement potentiel

Les économistes rappellent que la Suisse ne serait pas confrontée à un effondrement brutal. En cas de résiliation des bilatérales sans contreparties, le potentiel de croissance structurel pourrait se trouver durablement affecté, avec une progression du PIB passant de 1,7 % à environ 1,2 % par an.

Facteurs clés et répercussions attendues

Le BAK souligne notamment la perte de coopération en matière de recherche, des restrictions possibles dans le transport aérien et la suppression des obstacles techniques au commerce comme des facteurs susceptibles d’alourdir les coûts économiques. Par ailleurs, l’abandon des bilatérales pourrait limiter l’attractivité de la Suisse comme site d’implantation et, par conséquent, freiner le volume d’investissements.

Cette étude a été réalisée sur mandat d’Economiesuisse et menée par les experts du BAK de l’EPFZ.

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