Une ascension fulgurante avec le succès de “Espresso”
Été dernier, Sabrina Carpenter a connu un moment de popularité exceptionnelle grâce à son single « Espresso », qui séduit largement le public. Ce titre, considéré comme l’une des chansons les plus diffusées en 2024, a figuré en tête des classements aussi bien aux États-Unis qu’en Royaume-Uni, en Inde, au Danemark ou en Suisse. Avec plus de 2,5 milliards d’écoutes en streaming, cette oeuvrer lui a valu une reconnaissance internationale, notamment via la remise du Grammy Award de la meilleure performance pop solo.
Un album controversé entre provocation et revendications féministes
Une pochette qui a suscité la controverse
Récemment, la sortie de l’album « Man’s Best Friend » a alimenté les discussions. La pochette, dévoilée trois mois avant la sortie officielle, montre Sabrina Carpenter à genoux, tenue par un homme qui la tire par les cheveux comme s’il la tenait en laisse. Cette image, associée au titre de l’album référant une expression souvent utilisée pour parler d’un chien, a été source de vives débats dans certains milieux féministes. Face à la controverse, l’artiste a finalement proposé une seconde pochette, moins provocative, tout en conservant la première.
Malgré cette réaction, le contenu de l’album trahit une approche toute autre. Les paroles, très originales et empreintes d’humour, abordent des thèmes liés au féminisme avec ironie, notamment en se moquant de l’immaturité de certains ex et des hommes en général.
Une pop contemporaine, entre nostalgie et modernité
L’album, produit par Jack Antonoff connu pour ses collaborations avec Taylor Swift, Lana Del Rey ou Lorde, séduit par sa sonorité éclectique. Il pioche entre synthé pop vintage des années 80, pop sucrée et touches de country revisitées, illustrant ainsi les tendances actuelles de la musique grand public.
Une artiste qui joue avec son image
Sabrina Carpenter, établie à 26 ans, se distingue par sa capacité à manier son image de manière autonome. Si une certaine sexualisation est perceptible, l’artiste affirme qu’il s’agit d’un choix personnel, contrairement à l’ancienne pratique, quand des producteurs majoritairement masculins imposaient souvent cette image. Cette approche sévise à affirmer le contrôle qu’elle souhaite avoir sur sa carrière.
Un album qui fait parler de lui, sur tous les fronts
« Man’s Best Friend » consiste en treize morceaux, dont neuf portent l’étiquette « paroles explicites “. Ces chansons, telles que « Manchild », se moquent ouvertement de l’immaturité masculine, tandis que le single « Tears » prétend étre un potentiel succès commercial. L’artiste propose ainsi une œuvre qui suscite à la fois l’intérêt pour ses contenus musicaux et pour son image, en manipulant habilement les codes de l’industrie du disque.
Plus qu’un simple hit, cet album pourrait laisser une empreinte durable, certains faisant même allusion à une possible nomination aux Grammy pour la meilleure pochette d’album, une distinction encore peu courante.