Hiba Qasas réagit au plan de paix américain pour Gaza

À Gaza, le plan américain en vingt points relance le débat sur les conditions d’une stabilité durable dans la région. Dans l’édition du 19h30, Hiba Qasas, directrice de Principles for Peace, active dans la résolution de conflits, accueille favorablement le plan présenté par Donald Trump.

Elle indique que leurs propositions, axées sur la diplomatie et la sécurité, trouvent des résonances importantes dans ce document, notamment en ce qui concerne la Déclaration de New York. « Nous saluons donc ce plan de paix », affirme-t-elle.

Cependant, elle reconnaît que le texte manque encore de détails, ce qui pourrait représenter un risque. « C’est peut-être là qu’il y a encore un risque », souligne-t-elle, appelant la communauté internationale à soutenir sa mise en œuvre.

Éléments positifs et limites du plan

Selon elle, le plan vise à mettre fin à la guerre, faciliter la libération des otages et améliorer l’accès à l’aide humanitaire, tout en avançant dans l’ouverture d’un horizon politique. Sur le désarmement du Hamas et les premiers mécanismes de gouvernance, il fixe certains paramètres et principes qui pourraient encadrer les prochaines étapes.

Besoin d’un cadre international et implication du PA

Hiba Qasas rappelle que le conflit ne saurait être résolu sur la seule base bilatérale. « Un soutien international fort est nécessaire pour stabiliser l’Autorité palestinienne », affirme-t-elle, ajoutant que certains acteurs ont été délégitimisés. Dans les configurations provisoires à Gaza, le lien entre l’Autorité palestinienne et le peuple palestinien est essentiel; l’échec serait probable si ces acteurs ne sont pas impliqués, avertit-elle.

Écueil surmontable et conditions d’application

Certaines voix dénoncent le manque d’implication des autorités palestiniennes, mais Hiba Qasas estime cet obstacle surmontable. « Si le plan est appliqué correctement et si les acteurs régionaux jouent un rôle crucial et incitent Donald Trump à accorder un rôle plus important à l’Autorité palestinienne, cela pourrait suffire », assure-t-elle.

Elle ajoute qu’une période de transition et de stabilisation sur le terrain est nécessaire pour réformer l’Autorité palestinienne, mais précise que cette réforme ne doit pas être une condition préalable à l’engagement. « Les deux volets doivent avancer en parallèle », conclut-elle.

Propos recueillis par Hannah Schlaepfer. Texte web: Antoine Schaub.

Lire aussi: Israël mène une frappe aérienne ciblée à Gaza, malgré le cessez-le-feu

By