Contexte et reconnaissance de l’État palestinien

La France, accompagnée de plusieurs pays, a annoncé lundi la reconnaissance de l’État de Palestine, une démarche essentiellement symbolique visant à mettre une pression sur Israël à l’ouverture de la grand-messe annuelle de l’ONU à New York, dominée par le conflit à Gaza.

Une question qui divise en France

Le sujet de la reconnaissance, essentiellement symbolique, suscite des échanges polarisés au sein de la société et de la classe politique française.

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Des drapeaux et des réactions près des mairies

Des militantes et militants pro-Gaza, ainsi que des élus de gauche, ont hissé un drapeau palestinien sur la façade de l’Hôtel de Ville de Paris, malgré l’avis de la maire Anne Hidalgo. La mise en avant du symbole a duré environ trente minutes.

À Marseille, deuxième ville de France, le maire de gauche Benoît Payan a refusé de hisser ce drapeau et a annoncé le jumelage de sa ville avec Bethléem, située en Cisjordanie occupée.

Le premier secrétaire du Parti socialiste a demandé à ses édiles de pavoiser les mairies avec la bannière palestinienne et a appelé le chef de l’État à autoriser cette initiative. De son côté, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a exhorté les préfets à saisir la justice administrative.

Réactions et symbolique

À Lyon, le maire écologiste Grégory Doucet a salué le geste, estimant que la reconnaissance de l’État palestinien n’est pas une offense envers Israël et rappelant que l’absence d’État peut, selon lui, nourrir le terreau des groupes terroristes, y compris Daech et le Hamas.

Plusieurs villes de la région parisienne, comme Saint-Denis, ont également pris position, avec des interventions d’Olivier Faure qui a défendu le droit à la liberté et à l’autodétermination, tout en regrettant ce qu’il voit comme une condamnation prématurée de la part du ministère de l’Intérieur envers les maires.

Drapeaux côte à côte et affichage public

Certaines villes ont aussi affiché le drapeau israélien, ou projeté les deux drapeaux sur des sites emblématiques, comme la tour Eiffel à Paris, accompagnés d’une colombe de la paix.

Ces gestes ont suscité des réactions variées, certains les qualifiant de solidarité et d’expression démocratique, d’autres les jugeant potentiellement diffamatoires ou communautaristes.

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