Une figure emblématique du cinéma et de la culture américaine
Le monde du cinéma pleure la disparition de Robert Redford, une icône dont la renommée dépasse largement le cadre hollywoodien. Né le 18 août 1936 à Santa Monica, cet acteur et réalisateur américain s’est illustré au fil des décennies par sa beauté singulière, sa conviction écologiste, son engagement citoyen et son indépendance d’esprit. Considéré comme l’un des acteurs les plus influents de l’histoire du cinéma américain, il laisse derrière lui une œuvre marquante et une empreinte durable dans la culture populaire.
Une carrière débutant dans la télévision avant le grand écran
Lancé dans la profession dans les années 1950 à la télévision, Robert Redford s’est rapidement fait un nom grâce à ses rôles dans des productions variées, avant de se consacrer pleinement au cinéma. Il a porté à l’écran des personnages aux profils divers, contribuant à la création de plusieurs classiques du septième art. Parmi ses œuvres phares figurent “Butch Cassidy et le Kid” (1969) de George Roy Hill, “L’arnaque” (1973) du même réalisateur, ou encore “Les hommes du président” (1976) de Alan J. Pakula et “Out of Africa” (1985) de Sydney Pollack. Auteur de plusieurs performances mémorables, il a aussi réalisé des films à succès, notamment “L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux” (1998). –
Une reconnaissance institutionnelle et un portrait d’acteur polyvalent
Malgré une carrière riche de près de 70 rôles principalement marquants par leur engagement, Redford n’a jamais obtenu de prix cinématographique pour une performance précise, bien qu’il ait reçu un Oscar honorifique en 2002 pour l’ensemble de sa carrière. Sa filmographie inclut des œuvres telles que “Jeremiah Johnson” (1972), qui lui valut la Palme d’or, ou encore “Les hommes du président” et “Out of Africa”, tous deux salués par l’industrie qui lui a conféré plusieurs Oscars collectifs à ses films. Son image incarnait souvent l’homme passionné, idéaliste et empathique, correspondant à l’archétype de l’amant parfait.
Une transition vers la réalisation et un héritage durable
Délaissant peu à peu la scène, Robert Redford s’est tourné vers la réalisation, affirmant sa double passion pour le cinéma. Parmi ses œuvres en tant que réalisateur figurent “Des gens comme les autres” (1981), qui a été honoré par l’Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisation, ainsi que “L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux” (1998). Son amour pour la nature et la défense des cultures autochtones l’ont conduit à fonder le Sundance Film Festival, une plateforme majeure pour le cinéma indépendant et innovant. Après une carrière longue et marquante, il s’est retiré du monde du spectacle en 2018, laissant derrière lui un héritage cinématographique et culturel considérable.
Une vie honorée par la reconnaissance nationale
Au-delà de sa contribution artistique, Robert Redford a été décoré en 2016 par l’ancien président Barack Obama avec la Médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis. La nouvelle de sa disparition, annoncée lundi par son agent Cindi Berger, a été largement relayée par les médias, notamment le New York Times. Selon les premières indications, il serait décédé dans son sommeil dans une région montagneuse près de Provo, sans qu’aucune cause précise ne soit communiquée.
Les réactions et hommages de figures du cinéma
La disparition de Robert Redford a suscité de nombreux témoignages de respect et d’admiration. Jane Fonda, une de ses proches, a déclaré qu’il incarnait une Amérique qu’il était important de continuer à défendre et a exprimé sa tristesse face à cette perte. Des émissions spéciales et des programmations sur des chaînes telles que RTS s’emploient à rendre hommage à son œuvre, diffusant ses films emblématiques et soulignant son influence dans le cinéma mondial.