Une résistance féminine loin des regards officiels

À la suite du décès de Mahsa Amini en septembre 2022, survenu lors d’une arrestation par la police des mœurs pour une question de voile jugée incorrecte, l’Iran a traversé une vague de protestations. Ces mouvements populaires, portés notamment par les femmes et la jeunesse, ont adopté le chant de ralliement « Femme, Vie, Liberté », un slogan originaire des milieux kurdes qui symbolise aujourd’hui un soulèvement national.

Une lutte armée dans les montagnes : une opposition organisée

Pour certains membres de la résistance, la lutte ne se limite pas aux manifestations civiles. Sous forme de guérilla, des combattantes kurdes active en Iran ont choisi de poursuivre leur combat en utilisant les armes. Considérées comme une organisation terroriste par Téhéran, ces femmes sont souvent traquées, emprisonnées ou executees par le régime islamique. Pour atteindre leurs camps situés à la frontière nord-est de l’Irak, ces combattantes doivent adopter des stratégies de survie telles que l’anonymat des communications, notamment en enterrant leurs téléphones portables, afin d’éviter d’être repérées par des drones iraniens.

Les tunnels, un refuge vital pour la résistance kurde en Iran

Rûken Nexede, figure emblématique de la mouvance kurde iranienne et opposante au régime, vit depuis vingt ans dans la clandestinité. Elle nous a accueillis dans un réseau souterrain creusé à flanc de montagne, pouvant atteindre 500 mètres de profondeur. Pour la première fois, ces tunnels ont pu être filmés. Selon elle, “sans ces galeries souterraines, notre existence serait compromis, car l’Iran utilise toute sa technologie pour nous traquer et nous éliminer”.

Les combattantes clandestines : un engagement risqué pour la libération

Les militantes kurdes engagées dans le mouvement armé franchissent régulièrement la frontière pour opérer en Iran, en toute clandestinité. Elles soutiennent des réseaux d’opposition démocratique et combattent les lois restrictives instaurées par le gouvernement. Chacune d’elles court le risque d’expiration de la peine capitale lors de chaque mission.

Parmi elles, plusieurs ont participé à la lutte contre l’Üzak, aidant à libérer des territoires. Aujourd’hui, leur objectif demeure la libération des femmes en Iran. Malgré des frappes israéliennes qui ont durement affaibli le régime, ces combattantes refusent la mobilisatio ninternationale, estimant que l’intervention
desÉtats ne pourrait engendrer davantage de chaos. Selon Rûken Nexede, leur mission est de transformer la mentalité depuis l’intérieur pour instaurer un état de droit en Iran, en préservant la mentalité et la société de demain.

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