Tribunal fédéral : confirmation de la condamnation d’un ancien entraîneur junior à Neuchâtel

En mai 2024, le tribunal cantonal neuchâtelois a condamné l’ancien entraîneur et ex-cadre du FC La Chaux-de-Fonds à 34 mois de prison, dont 12 mois ferme et 22 mois avec sursis partiel, assortis d’un délai d’épreuve de cinq ans.

Il a été reconnu coupable de contrainte sexuelle, d’actes d’ordre sexuel avec des enfants, de contrainte et de voies de fait à répétition. Selon une expertise, il souffrirait d’une pédophilie homosexuelle. Les faits se seraient déroulés entre 2017 et 2020.

Profil et mode opératoire

Avocat de profession, né en 1975, l’homme entraînait des adolescents et les recrutait ensuite comme stagiaires ou apprentis dans son cabinet. Le profil des cinq jeunes garçons impliqués, dont trois ont porté plainte, présente les mêmes traits: difficultés scolaires et familiales, conditions économiques précaires et vie familiale fragile.

Il les rendait dépendants émotionnellement et économiquement, se présentant comme une figure paternelle et offrant notamment une aide aux devoirs. À travers cela, il exercait une emprise réelle: il distribuait des cadeaux et organisait des voyages, durant lesquels les jeunes dormaient parfois dans le même lit que lui.

Le mode opératoire lié au travail restait identique: les garçons dormaient parfois dans son étude et l’on leur demandait de se déshabiller et de se doucher devant lui. En guise de punition, il infligeait des fessées ou des claques et touchait leurs parties intimes.

Peine, frais et recours

La peine prévoyait une interdiction à vie d’activités avec des mineurs et, comme au TC, la prise en charge intégrale des frais par l’accusé. Le prévenu contestait ce point dans son recours au Tribunal fédéral, tout en remettant en cause certains chefs d’accusation et la signification sexuelle de certaines actions.

Jugement et suite

Dans son arrêt de 49 pages, le Tribunal fédéral précise que la Cour pénale neuchâteloise a répondu à chaque grief de manière exhaustive et convaincante et confirme la décision. Il ne retient pas la critique concernant la peine privative de liberté et rejette notamment la contestation sur une éventuelle peine pécuniaire, que le recourant jugeait « appropriée ». L’arrêt est enregistré sous le numéro 6B_709/2024, daté du 8 octobre 2025.

Reste à déterminer si l’avocat sera radié ou non du barreau neuchâtelois: la décision relève de l’autorité de surveillance.

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