Contexte et dynamique électorale
Marcel Dettling s’exprimait en allemand lors du journal télévisé de 19h30 et a évoqué la nécessité de maintenir une dynamique positive à l’échelle suisse. « Nous devons avoir le vent en poupe dans toute la Suisse », a-t-il déclaré, ajoutant que « notre politique est très claire dans beaucoup de domaines et je pense que nous sommes soutenus à ce point ». Ces propos accompagnent une progression de l’UDC dans les intentions de vote, le parti franchissant pour la première fois la barre des 30 % au niveau national selon le baromètre électoral SSR.
Symboles et rhétorique
Le président de l’UDC a été interrogé sur un style de communication perçu comme guerrier et sur des actions symboliques du parti, notamment la distribution de pins au motif de hallebarde contre les accords avec l’UE et le brûlage symbolique des accords bilatéraux un jour de 1er août. « Oui, la hallebarde est surtout représentative de la liberté et de l’indépendance de la Suisse », a-t-il répondu.
Souveraineté et rapport à Bruxelles
Dettling juge que « les documents des accords entre Berne et Bruxelles sont encore pire que ce qu’on pensait ». Selon lui, Bruxelles pourrait dicter ce qu’elle veut à la Suisse et décréter que des lois s’appliquent sans que le Parlement ait son mot à dire. En tant que passionné de liberté et citoyen suisse, il affirme ne pas pouvoir dire oui à ce scénario.
Il aborde ensuite l’enjeu économique d’une Suisse sans accords avec l’UE, mais avec la perspective d’une taxation américaine à hauteur de 39 %. Il rappelle que « Donald Trump ne sera pas au pouvoir de manière indéfinie » et estime que Guy Parmelin pourrait modifier la donne lorsqu’il sera président de la Confédération (prévision pour 2026).
« Nous ne pouvons pas accepter que Bruxelles règne et que nous n’ayons pas notre mot à dire », insiste Dettling, posant l’idée d’une voix suisse dans les choix bilatéraux.
Diversification et autonomie économique
Sur le plan économique, Dettling appelle à diversifier l’économie et salue les actions de Guy Parmelin, notamment en matière d’accords de libre-échange. Il plaide pour gagner en indépendance vis-à-vis des États‑Unis et de l’Union européenne, tout en rappelant que la Suisse demeure un partenaire important pour Bruxelles, ce qui permettrait de porter la voix suisse sur les bilatérales, « d’égal à égal ».
Neutralité, défense et sécurité intérieure
Concernant la sécurité et la politique extérieure, Dettling souligne l’importance de rester en dehors des conflits et de conserver une neutralité crédible à l’avenir. Il reconnaît les défis posés par les grandes puissances et défend l’idée que la neutralité peut éviter que la guerre n’atteigne la Suisse. Il appelle en outre à une armée qui mérite son nom, dénonçant une certaine sous-équipement passé et affirmant qu’il faut investir davantage.
Enfin, il exprime une préoccupation : l’augmentation de la criminalité en Suisse, au sujet de laquelle il demande une approche résolue tout en restant fidèle aux principes de neutralité et de souveraineté.