Contexte et décision judiciaire
Dans l en‑quête sur le cambriolage du Louvre, deux personnes supplémentaires ont été mises en examen. Une femme de 38 ans, résidant à La Courneuve (Seine‑Saint‑Denis), est poursuivie pour complicité de vol en bande organisée et pour association de malfaiteurs en vue d un crime. Elle a été placée en détention provisoire lors d une audience à laquelle l AFP a partiellement assisté.
L autre personne mise en examen est également placée en détention provisoire et doit faire l objet d un débat différé prévu mardi devant le juge des libertés et de la détention, selon une source.
La femme de 38 ans, en larmes à l audience, a exprimé une crainte pour ses enfants et pour elle‑même. Son avocat, Me Adrien Sorrentino, précise qu elle conteste les charges retenues.
Éléments et motifs de détention
La magistrate a évoqué un ADN de transfert qui pourrait provenir d une contamination indirecte et a motivé l incarcération par le risque de concertation et de trouble à l ordre public.
Le parquet avait signalé des déférements sans préciser leur nombre, dans cette affaire marquée par un butin estimé à 88 millions d euros.
Évolution de l enquête et réactions
Des avocats de l une des personnes ont indiqué que des déférements avaient conduit à des libérations après garde à vue, sans poursuite.
La procureure de Paris a annoncé cinq nouvelles interpellations et a précisé que les bijoux volés restaient introuvables. Le 25 octobre, deux trentenaires avaient été arrêtés et inculpés quelques jours plus tard; l un d eux avait été interpellé dans un aéroport et devait rejoindre l Algérie.
Marchés parallèles et suite judiciaire
Les autorités soulignent que les enquêteurs explorent des marchés parallèles et pensent que les objets volés ne surgiront probablement pas sur le marché légal des œuvres d art.
Une enquête administrative sur la sécurité du Louvre, rendue publique par la ministre de la Culture, a formulé des critiques sur la sécurité et l organisation du musée, citant une sous‑estimation du risque d intrusion, un équipement insuffisant des dispositifs et des protocoles de réaction jugés obsolètes.
Le jour du braquage, quatre auteurs avaient pu garer un camion‑élévateur près du musée, permettant à deux d entre eux de grimper jusqu à la galerie où sont conservés les joyaux de la Couronne.