Contexte et mise en examen
Âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour association de malfaiteurs, selon l’avocat Me Stéphane Giuranna, après un interrogatoire de plus d’une heure et demie à la cour d’appel de Dijon.
La qualification d association de malfaiteurs criminelle vise une entente en vue de préparer un crime, même si l acte recherché n est pas commis ou si aucun élément ne permet de le démontrer.
Soupçons autour des corbeaux et du dossier Grégory
La grand-tante, dont l’époux est un frère de la grand-mère du petit Grégory Villemin, est soupçonnée d être l’un des corbeaux – il y en aurait cinq selon une expertise – qui ont menacé la famille Villemin pendant des années.
Elle aurait également revendiqué le meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé et les pieds et les mains liés à l’âge de quatre ans le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges, selon les juges enquêteurs.
Réaction de la défense et perspectives d’appel
La défense a annoncé son intention d’interjeter appel de la mise en examen, sur la forme et sur le fond, estimant que le fait que Jacqueline Jacob soit sortie de l’audience sans mesure de coercition ni contrôle judiciaire suggère que l’acte n’est pas lourd.
Il a été rappelé qu’une expertise vocale menée par le passé avait identifié le corbeau comme étant un homme âgé de 45 à 55 ans.
Antécédents et vice de forme en 2018
La grand-tante a répondu à toutes les questions et n’a jamais été prise au dépourvu, selon l’un de ses avocats, Me Alexandre Bouthier, qui rappelle qu’elle avait déjà été mise en examen en 2017 pour enlèvement et séquestration suivie de mort, et avait même été emprisonnée durant quatre jours.
Cette mise en examen avait été annulée en mai 2018 pour vice de forme, dans un nouvel épisode d’une longue enquête.