En décembre 2023, un grand cèdre de l’Atlas situé à l’avenue de Cour, devant le siège du groupe Vaudoise Assurances à Lausanne, s’était déraciné en plein jour et effondré sur des voitures parquées à proximité. Puis un second a basculé en août 2025 en soirée, s’abattant sur la façade d’un immeuble du quartier de Pré-du-Marché. Les deux arbres étaient sous la gestion de propriétaires privés, et les deux chutes n’ont pas fait de blessés.

Surveillance accrue des cèdres lausannois

« Dans les deux cas, ça a été une grosse surprise », admet Michaël Rosselet, délégué aux arbres de la Ville, qui a décidé de « faire le tour » de ses grands cèdres. « La vulnérabilité que pourraient présenter ces arbres nous interpelle », ajoute-t-il.

Un dispositif de suivi et de contrôle

Bien qu’ils ne soient pas considérés comme dangereux, ces incidents ont conduit la Ville à renforcer son observatoire des cèdres. Au total, près de 400 cèdres sont recensés sur le territoire lausannois, dont 183 en mains de la Ville et environ 200 en mains privées. « Nous en avons identifié une soixantaine qui feront l’objet d’un contrôle prioritaire », précise le délégué.

Cette démarche s’ajoute aux contrôles de routine de la Municipalité, qui gère environ 9000 arbres d’avenues, 90’000 arbres de parcs et 900’000 arbres de forêt. Elle prévoit de contrôler les deux premières catégories deux fois par an, en hiver et en été, tandis que les arbres de forêts sont principalement surveillés le long des chemins et des routes.

Critères de dangerosité et investigations

Le contrôle est avant tout visuel. Si des signes de dépérissement — dessèchement ou champignons — apparaissent, ou si des indices laissent supposer que l’arbre est creux, des tests supplémentaires peuvent être prévus. Trois critères déterminent la décision d’investigation plus poussée: la dimension de l’arbre ou de ses branches, la fréquentation du lieu et la fragilité due à l’atteinte constatée.

Abattages, renouvellement et implication citoyenne

Selon les années, entre 300 et 500 arbres d’avenues et de parcs sont abattus en ville de Lausanne pour des raisons sanitaires ou sécuritaires. En principe, chacun d’entre eux est remplacé par trois nouveaux arbres. L’attachement des riverains peut compliquer le processus, et la Ville affine sa communication pour impliquer la population dans la démarche afin d’en faciliter l’acceptation.

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